
Mirissa. La position stratégique de ce petit village côtier, à mi-chemin entre Tangalle et Galle, ainsi que les avis souvent élogieux à son égard, nous convainquent d’ y poser nos pénates pour nos derniers jours de voyage sur le sol sri lankais.


Il me faudra pourtant peu de temps pour comprendre que ce village de pêcheurs autrefois tranquille et tourné vers la mer, est devenu ni plus ni moins qu’ une station balnéaire où les touristes du monde entier passent leur journée à flâner de restaurants en magasins, de magasins en restaurants sans relation authentique avec les villageois.
Il faut dire qu’à Mirissa s’ observe sans doute plus crûment qu’ ailleurs au Sri Lanka, une impérieuse victoire du consumérisme et de la marchandise. Les prix sont multipliés par 2, les chauffeurs de tuk-tuk ont pignon sur rue et pratiquent des tarifs arbitraires, les beach boys écument la plage à la recherche d’une âme perdue… A chaque coin de rue le touriste est alpagué par des racoleurs proposant ces « chasses » à la baleine dont on sait qu’ elles condamnent à terme la maintenance de ces mammifères majestueux. À ce propos je vous invite à lire ce petit billet sur les safaris marins: Sri Lanka: les baleines menacées par le tourisme ou encore celui-ci: Sri lanka: les rorquals bleus menaçés par le tourisme en plein essor et vous encourage à ne pas céder à l’appel de ces sirènes meurtrières…
Il faut reconnaître tout de même que malgré l’affluence, Mirissa possède une anse pittoresque et des vagues parfaites pour les amateurs de surf…

Matara, une ville meurtrie
De Mirissa, il est extrêmement simple de se rendre à Matara, grosse bourgade populeuse et moderne mais néanmoins dotée d’un fort construit par les hollandais avant d’être répris par les portugais puis par les britanniques.
Quelques vestiges témoignent de ce passé révolu depuis près de trois siècles:



Dans un passé beaucoup plus contemporain, Matara fit partie de ces villes sri lankaises qui ont défrayé la chronique un certain 26 décembre 2004 lorsqu’une vague géante s’abattit sur les côtes faisant près de 32 322 morts, 500 000 déplacés et avalant sur son passage les bateaux, les habitations et les bâtiments administratifs.
La ville de Matara en paya le lourd tribut. Tout à été parfaitement reconstruit et il ne reste de ce drame que quelques tombes perpétuant la mémoire des habitants disparus et des cicatrices qui continuent de balafrer les esprits.
Le petit temple bouddhique nommé Parey Dewa mérite qu’on s’y attarde quelques instants. Un petit temple intimiste où l’ accueil est chaleureux et à la vue imprenable sur la baie de Matara.




Malgré un calme apparent, les vagues ici sont puissantes et redoutables, les rouleaux de bord rendent la baignade difficile et anxiogène.


Pour finir la journée, nous tentons une immersion au cœur de la ville moderne. Dans ce quartier sans charme, les rues bondées ne sont qu’une suite de magasins à la musique assourdissante, un alignement de bâtiments aux façades ternies. Encerclés par le flot incessant des véhicules et leurs émanations pestilentielles, sous une chaleur humide et écrasante, l’air est irrespirable et la vigilance permanente. La balade sera donc de courte durée: pourtant nous sommes bien ici au cœur de la vie sri lankaise.
Snorkeling à Polhena Beach


Face à l’assaut indompté des autres plages du littoral, Polhena Beach offre une petite accalmie. A quelques kilomètres de Mirissa, cette belle plage au sable épais borde un lagon protégé par une barrière de corail où s’ébattent poissons-perroquets, demoiselles, poissons-chirurgiens…quelques tortues viennent également brouter les rares touffes d’herbe synonyme qu’il existe encore un monde vivant dans cette immensité hélas bien endommagée par le tsunami et la pêche à la dynamite.
Soyons honnêtes, les fonds marins de Polhena ne sont pas ceux des Maldives mais offriront tout de même un petit compromis pour une première expérience de snorkeling ou pour les voyageurs en mal de faune aquatique.
N’ hésitez pas à vous rendre sur cette petite plage au cadre enchanteur: je vous promets que vous ne serez pas déçu!

Weligama

Nous finissons ce bref séjour balnéaire par la visite de la petite ville de Weligama qui elle aussi arbore une immense plage de sable blond s’étendant à perte de vue. Elle doit, entre autre, sa renommée aux pêcheurs sur échasse que l’ on retrouve en photo sur tous les guides touristique dignes de ce nom.

De cette technique de pêche ancestrale, il ne reste plus grand chose…juste une supercherie permettant aux pêcheurs de récolter quelques roupies auprès des touristes non avertis ravis d’ immortaliser ce moment par une photographie.

Weligama en elle-même ne présente que peu d’attrait, on vient ici pour son front de mer et pour la pratique de sport aquatique.
Hélas le temps est maussade…l’ océan Indien semble plat et gris en raison du ciel voilé qui se reflète dans l’eau.

Nous aurons néanmoins la chance d’ assister au tournage d’un clip d’ une star de la pop sri lankaise au nom imprononçable…Une scène cocasse qui provoquera l’ hilarité de nombreux badauds: le drone ne décolle pas, les chiens errants passent devant les danseuses et provoquent la colère des cameraman , les coupures de courant intempestives contraignent l’équipe à tout recommencer…
Je vous partage quelques clichés avant de vous retrouver à Galle pour la dernière étape de mon voyage au Sri Lanka…

Conseils et infos pratiques:
Mirissa
Comment se rendre de la réserve d’ Udawalawe à Mirissa ?
– prendre le bus dans le centre ville d’ Udawalawe en direction de Embilipitiya (comptez 45 minutes de trajet et 50 RS par personne soit 0,26 € )
– dans un un second temps prendre le bus de Embilipitiya à destination de Matara via Tangalle ( comptez 2h30 de trajet et 124 RS par personne soit 0,70 €)
– et enfin de Matara, prendre le bus desservant Galle: il vous déposera à Mirissa ( comptez 30-40 minutes de trajet et 50 RS par personne soit 0,26 € )
Si vous n’êtes pas trop nombreux, vous pouvez prendre le bus d’ Udawalawe jusqu’à Embilipitiya puis descendre sur la côte en tuk-tuk…le trajet sera certes un peu moins confortable ( quoique! ) mais sera nettement allégé en terme de timing: le tuk tuk pouvant passer par des routes secondaires étroites et donc inaccessibles aux bus.
Où dormir à Mirissa ?
Medawatta Villa: Une belle expérience dans cette famille extrêmement chaleureuse et serviable. Vous logerez au dessus de vos hôtes dans un appartement spartiate mais propre et spacieux. Hélas les réservations étaient complètes les nuits suivantes nous avons dû changer d’ hébergement…Attention: pas d’eau chaude dans les douches!
Smokio hotel: Une adresse un peu excentrée de Mirissa sur la route de Weligama. Malgré de bonnes appréciations et un gérant relativement disponible, le charme n’ a pas opéré…Attention: pas d’eau chaude dans toute les chambres. Le gérant vous offrira un aller-retour à par jour Mirissa quelle que soit l’heure!
Divers:
⇒ Si vous souhaitez faire du surf à Mirissa, sachez que ce spot s’ adresse plutôt aux confirmés ( beaucoup de rochers) Si vous débutez, privilégiez l’ anse de Weligama…
⇒ Les tarifs des tuk-tuk sont un peu plus chers qu’ailleurs…n’hésitez pas à négocier !
Polhena beach
Comment se rendre à Polhena Beach ?
Rien de plus simple! Que vous logiez à Mirissa ou à Matara, il vous faudra prendre la ligne de bus desservant respectivement Matara et Galle…Sans même vous embêter avec les lignes de bus, vous pouvez aisément vous poster à n’ importe quel arrêt et mentionner au chauffeur votre destination…Le bus vous déposera le long de l’artère principale, il vous restera alors quelques centaines de mètres à faire à pied avant l’accès à la plage.
Vous pouvez également faire le trajet en tuk-tuk…il y aura toujours un chauffeur pour vous ramener !
Où dormir à Polhena Beach ?
Les choix d’hébergement sont relativement nombreux aux abords de la plage aux prix vraisemblablement inférieurs aux tarifs pratiqués à Mirissa ou Tangalle…donc pas de panique si vous n’ avez pas réservé ! Nous nous sommes même vus proposer des chambres à louer par les habitants !
Divers:
⇒ Si vous n’êtes pas équipé, vous pourrez louer le matériel de snorkeling sur place moyennant quelques roupies
⇒ Attention ! Le week-end la plage est bondée !
⇒ Vous trouverez quelques restaurants à proximité ainsi que quelques petites épiceries.
Matara
Comment se rendre de Mirissa à Matara ?
Matara est l’ une des principales villes du sud du Sri Lanka. Elle est donc pourvue d’une très grande gare routière desservant toutes les destinations. Inversement, tous les bus de la région vont à Matara!
Divers:
⇒ tarifs entrée du temple Parey Dewa: 100 RS ( 0,50 € ) par personne, gratuit pour les enfants.
Weligama
Comment se rendre de Mirissa à Weligama ?
Le trajet est très facile à réaliser: se poster à un arrêt de bus et prendre celui qui dessert Galle.
Divers:
⇒ L’un des meilleurs spots de surf de la région pour les débutants: vous trouverez des moniteurs ( souvent non professionnels ) tout le long de la plage mais les tarifs sont dispendieux entre 20 et 30 euros de l’heure!
Dis moi Blandine, tu ne publies que quand tu es dans des contrées lointaines ?
Peut être n’habites tu pas la France.
Belle soirée à toi et à très vite
Corinne
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Coucou Corinne ! L’idée première était effectivement de publier des articles sur mes voyages.. J’ai revu ma copie et j’ai bien l’intention de faire découvrir le Périgord à mes lecteurs ! À bientôt Corinne !
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Génial. Mon père était originaire de Périgueux
Cela va me rappeler pleins de souvenirs
J’ai hâte 😉
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Oh super! Je travaille à l’hôpital de Périgueux et habite à 18 km… Périgueux sera donc à l’honneur !
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Merci 😍
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Tes photos sont belles même en l’absence de luminosité
Je n’ai pas été dans cette partie du Sri Lanka .Je regrette car j’adore la mer et les vagues
Corinne
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Merci beaucoup…c’est une très belle région, très différente du reste du Sri Lanka mais très touristique aussi ! Bonne soirée à toi !
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C’est magique ! Merci pour ce très bel article 😊
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